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Le Pont du Diable ou Vieux Pont de Céret est un pont de pierre à arche unique datant du XIVe siècle, servant au franchissement du Tech.
Le pont a une portée de 45,45 m, la plus grande portée d'une arche de pierre au Moyen Âge. La hauteur au sommet de l'arche est de 22,30 m. Le pont a été construit de 1321 à 1341 sous le règne des Rois de Majorque et en partie reconstruit au XVIIIe siècle.
Selon la légende, le pont serait l’œuvre inachevée du Diable. La dernière pierre serait manquante.
Voici la légende (source : histoireduroussillon.free.fr)

        Nous sommes au XIVe siècle. A cette époque les deux rives du Tech étaient jointes par un pont de bois régulièrement emporté par les crues de ce fleuve côtier si imprévisible.
Il vint un jour aux cérétans une idée fort naturelle : faire un pont solide en maçonnerie; mais les rives du Tech étaient fort escarpées, à quelle endroit le construirait-on ? On manda les ingénieurs du pays qui, après une sérieuse inspection des lieux, déclarèrent le projet irréalisable. L'un d'eux pourtant, après bien des hésitations, alléché par la grosse somme offerte, se chargea de l'entreprise et prit l'engagement de l'amener à bonne fin dans un an.
        Notre ingénieur dressa les plans, tandis que les habitants réunirent l'argent promis. Les travaux commencèrent et furent poussés rondement. Bientôt les charpentiers établissèrent l'échafaudage de la voûte. Malheur ! Un gros orage survint qui fit déborder la rivière  de ses rives; les eaux emportèrent tout sur leur passage ! Pour se remettre à l'ouvrage l’ingénieur demanda 5000 ducats de plus. Il les eut. Six mois après, le pont enjambait le Tech avec son grand arc de pierre; en une semaine tout aller être fini. Les cérétans jubilaient et félicitaient l'ingénieur.
Tout à coup  on entend un terrible et long craquement : les claies de l'échafaudage se rompent, la voûte s'écroule, plus de pont ! La colère des cérétans fut à son comble. Ils accusèrent l'ingénieur d'être l'auteur de tout le mal et lui signifièrent, par la bouche de leurs consuls, que le pont devait être reconstruit dans le délai de six mois, et cela sans nouvel appel à leur bourse. S’il échoué, ils le pendraient haut et court.
    Le pauvre ingénieur se remit au travail de façon acharné. Le jour fixé, jour fatal, approchait. La veille tout allait bien (...) mais de larges nuages se traînaient sur les cimes du Boularic, puis descendaient dans la vallée, un vent froid, rapide, violent, tournait dans la plaine; le tonnerre grondait et les éclairs déchiraient les nuages : un orage terrible arrivait. Le fleuve descend à grand bruit, se gonfle, gorge les berges, emporte tout ce qui lui fait obstacle. Le pont de Céret n'est déjà plus ! L'ingénieur désespéré pris la fuite par les sentiers de montagne. Tout à coup une espèce d'homme, grand, maigre, sec, le saisit par le bras.
- "Où vas-tu ?"
- "Que t'importe, laisse-moi passer"
- "Je sais qui tu es et je veux te sauver"
- "Et toi, qui es-tu ?"
- "Que t'importe, laisses moi faire. Ce soir à minuit, le pont sera relevé; seulement je met une condition que tu me livreras le premier vivant qui le traversera."
 L'ingénieur tressailli de frayeur; reconstruire le pont en quelques heures ! Le Diable seul était capable d'un pareil effort.
- "Et bien que dis-tu de cela ?"
- "J'accepte", murmura l'ingénieur.
Aussitôt une forte odeur de soufre se répandit dans l'air et l'homme disparut; cet homme c'était bien le diable en personne.
    Le diable parti, l'ingénieur regagna furtivement sa demeure à la faveur des ténèbres. Là, il se mit à réfléchir sur son aventure. Que faire ? Vers onze heure, alors que tout reposait en silence de la nuit, il sortit de chez lui et se dirigea vers le Tech; il portait sur son dos un sac de toile dont le Diable lui-même n'aurait deviné le contenu. D'ailleurs celui-ci était fort occupé en ce moment. En effet, fidèle à la parole donnée, il travaillait avec ardeur à la reconstruction du pont, entassant les matériaux avec l'habileté d'un maître maçon. Notre ingénieur le vit et se blottit derrière un rocher de la rive.
Onze heure et demie ! La voûte maintenant se dessinait sous les pâles rayons de la lune qui venait de monter sur la crête de l'Albère. Minuit sonne ! Aussitôt notre ingénieur, qui s'était mis au bout du pont, ouvre le sac d'où s'échappe un chat noir dont la queue traîne une casserole en fer. Le Diable qui posait la dernière pierre, la clef de voûte, la laissa échapper pour mettre la main sur ce premier passant, qu'il prend pour un chevalier faisant sonner son armure. "Trompé, trahi", s'écria t-il en saisissant le matou ! Et il disparut, laissant le pont inachevé.
Il est resté tel quel, car tout le savoir des ingénieurs n'a pu réussir à fixer la pierre  manquante.
Le pont du Diable est classé Monument Historique

Concernant le pont du chemin de fer, plus utilisé aujourd’hui, il fut construit en 1883 par  l'ingénieur Général Séjourné.
Quant à l’actuel pont routier, il fut ouvert à la circulation en septembre 1939.

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   Le Pont du Diable ou Vieux Pont de Céret est un pont de pierre à arche unique datant du XIVe siècle, servant au franchissement du Tech.
Le pont a une portée de 45,45 m, la plus grande portée d'une arche de pierre au Moyen Âge. La hauteur au sommet de l'arche est de 22,30 m. Le pont a été construit de 1321 à 1341 sous le règne des Rois de Majorque et en partie reconstruit au XVIIIe siècle.
  Selon la légende, le pont serait l’œuvre inachevée du Diable. La dernière pierre serait manquante.
 
Voir la légende complète ici : histoireduroussillon.free.fr
 
  
Le pont du Diable est classé Monument Historique
 
  Concernant le pont du chemin de fer, plus utilisé aujourd’hui, il fut construit en 1883 par  l'ingénieur Général Séjourné.
   Quant à l’actuel pont routier, il fut ouvert à la circulation en septembre 1939.